SORTIE DU 23 MAI DANS L'YONNE

Cette sortie nous a permis de visiter deux châteaux : celui de St Fargeau qui existe depuis dix siècles et celui de Guédelon en cours de construction.

1. Le Château de St Fargeau :

Nous avons été accueillis à 10h pour une visite, d’abord guidée pendant une demie-heure puis libre jusqu’au repas. La visite guidée nous a permis de voir les appartements meublés puis la visite libre nous a conduit dans l’aile Montpensier, la chapelle, la salle des gardes, le grenier à jouets (anciennement salle à sécher le linge devenue une salle regorgeant de vieux jouets- poupées – trains - petits animaux…) et enfin promenade sous les charpentes où nous avons pu faire le tour complet du château.

Pour ceux qui préfèraient la nature, la visite continuait dans les écuries et le parc à l’anglaise de 120 ha.

L’histoire du Château de Saint-Fargeau s’étend sur 10 siècles. En 980, Héribert Evêque d’Auxerre et demi-frère d’Hugues Capet élève un rendez-vous de chasse fortifié. Du Xe au XVe siècle, le château a pour propriétaires des familles illustres : les seigneurs de Toucy, de Bar, et le célèbre argentier de Charles VII, Jacques Cœur. A partir de 1453, Antoine de Chabannes fait construire sur les bases de l’ancienne forteresse le château actuel, avec sa forme pentagonale, flanqué de six grosses tours. En 1652, Anne-Marie Louise d’Orléans, la Grande Mademoiselle cousine germaine de Louis XIV, condamnée à cinq ans d’exil à la suite des événements de la Fronde s’installe à Saint-Fargeau. Elle fait intervenir l’architecte Le Vau sur les façades intérieures du château. Il laisse un des plus beaux exemples de classicisme français. La famille Lepeletier acquiert le château en 1713. Louis Michel Lepeletier, conventionnel célèbre, vota la mort de Louis XVI et mourut assassiné.

Le Château de Saint Fargeau est le « personnage » central du roman de Jean d’Ormesson « Au plaisir de Dieu », car Jean d'Ormesson y passait l’été à Saint-Fargeau avec ses parents.

La chapelle du château, portant au-dessus de sa porte la devise « Au plaisir de Dieu », immortalisée par le roman de Jean d'Ormesson, abrite les sépultures en marbre noir de la famille Le Peletier. Initialement enseveli au Panthéon après des obsèques solennelles, le corps du conventionnel Louis-Michel Le Peletier de Saint-Fargeau fut transféré dans la chapelle du château où il se trouve encore.

2. Le Château de Guédelon

Nous avons rejoint à pied le restaurant « la Demoiselle » où nous avons pu apprécier le repas médiéval préparé par le chef.

A 13h45 tout le monde était dans le car pour nous diriger vers le château de Guédelon.

• C’est le propriétaire du château de Saint Fargeau, Michel Guyot, qui, en 1994, a eu l’idée de construire un château fort avec les méthodes du XIIIe siècle sur un terrain complètement vierge.

• Le plan polygonal du château a été conçu en s’inspirant des châteaux de style philippien avec 4 tours d’angle et 2 tours encadrant l’entrée, et intègre le logis seigneurial sur un côté. C’est un chantier expérimental utilisant exclusivement les ressources dont disposaient les bâtisseurs du Moyen Age en résolvant les problèmes à fur et à mesure qu’ils se présentent.

• Le lieu a été choisi car le matériau principal le grès ferrugineux est extrait par les carriers de la carrière au pied du château, de l’eau a été trouvé sur place ainsi que de la glaise, et le calcaire vient d’une carrière proche.

• Commencé en 1997, le chantier devait durer 25ans mais on prévoit encore une dizaine d’années de travail. Il est ouvert au public depuis le 1 mai1998. Les artisans sont actuellement tous salariés de la société qui a été créée pour gérer le chantier.

• Après avoir reçu quelques informations sur l’historique du château nous avons exploré les lieux sous une pluie intermittente.

• Nous avons pu visiter la chapelle et la grande salle « aula » dont les murs sont enduits de chaux et peints avec des teintures minérales naturelles. Une partie des fenêtres est fermée par du tissu enduit de cire. L’accès se fait par des escaliers en colimaçon et des couloirs très étroits. Nous avons pu parcourir une partie du chemin de ronde et redescendre à l’intérieur d’une tour.

• Certains ont pu voir en action les cages d’écureuil qui, manœuvrées par un seul homme, permettent de monter 150kg à 4 m de hauteur. Par ailleurs, les transports de matériaux se font grâce à des charrettes tirées par des chevaux de trait.

• Ensuite nous avons pu découvrir les différents ateliers où nous avons vu à l’œuvre, les tailleurs de pierre, les maçons, les charpentiers qui travaillent surtout le chêne extrait de la forêt voisine, les potiers et le travail de l’osier. Les tuiles sont fabriquées sur place (il a fallu 28000 tuiles pour couvrir le logis seigneurial !).

A 17h30 nous avons quitté Guédelon et sommes rentrés à Vert le Petit à 19 h 30